Sur les ondes du réseau Épisode 1.
La fabrique des JRES. Il y en a qui disent JRES, il y en a qui disent les JRES, il y en a qui vont à la JRES. Les JRES, ce sont des journées réseau de l’enseignement et de la recherche. C’est la 15e édition cette année, elle a lieu à Rennes, au couvent des Jacobins, entre le 10 et le 13 décembre. C’est une conférence qui a lieu tous les deux ans et qui regroupe plus de 1500 personnes. La sobriété et la souveraineté, ça c’est le slogan des JRES. Entretien avec deux membres du comité d’organisation des JRES. Ensemble, ils animent le groupe de travail sur le numérique responsable. Donc je suis Isabelle Lacoffrette, je travaille à l’INRIA, à la DSI et je suis référente accessibilité numérique. Je m’appelle Thierry Joffredo, je travaille à la DSI du Rectorat de l’Académie de Rennes, où je
suis directeur de projet. Le comité d’organisation, c’est des personnes qui appartiennent à différentes organisations, donc des universités, écoles, rectorats. Ça représente à peu près une soixantaine de personnes, donc une dizaine de personnes par groupe. Et on s’est réunis depuis plus d’un an et demi, les uns et les autres, pour préparer les JRES. Le comité d’organisation est composé de six groupes de travail. Les cinq premiers sont, on va les appeler historiques, le GT1 qui travaille sur le réseau, le GT2 sur l’animation numérique, le GT3 va être plus concentré sur la communication d’événements, le GT4 va gérer les relations et les exposants, et le GT5 va être plutôt partie prenante sur le site web et sur le patrimoine des JRES. Et le dernier groupe, qui est un nouveau groupe, qui n’existait pas avant, qui est le groupe numérique responsable. Ce sixième groupe de travail, d’abord il va travailler de manière transverse avec les cinq autres, ce qui est une nouveauté. Et donc on va travailler à notamment limiter l’impact environnemental de l’événement, mais aussi essayer de proposer en tout cas aux congressistes un événement qui soit le plus inclusif et le plus accueillant possible. Sur ce volet, on doit garantir à toutes les personnes, même les personnes en situation de handicap, qu’elles aient accès à cet événement. Pour cela, on a mis, par exemple, pour la malentendance, un équipement à leur disposition sur smartphone. Les trois plénières, il y aura la vélotypie, c’est-à-dire un sous-titrage en direct pour permettre aux personnes de pouvoir lire et avoir une retranscription textuelle. On a aussi fait attention à faire une communication sans stéréotypes de genre et de sexe. Et l’ensemble des vidéos enregistrées au JRES seront sous-titrées après-coup et disponibles par tout le monde. Pour le volet réduction de l’impact environnemental, on est allé évidemment au-delà, bien au-delà des simples questions numériques. Il s’agit avant tout d’agir sur deux postes budgétaires importants d’un budget écologique pour un événement comme celui-là. C’est la nourriture et l’alimentation, d’une part. Donc on va essayer d’éviter le gaspillage. On va faire appel à des traiteurs en circuit court. On va surtout essayer d’avoir un volume important de repas végétariens. Et puis on va essayer aussi d’agir sur les transports et les déplacements. Donc là, on a travaillé pour, par exemple, favoriser des mobilités douces et proposé aux congressistes une plateforme de covoiturage pour venir rejoindre le lieu du Congrès. Il s’agit également de réduire au maximum la consommation électrique globale de l’événement. Donc faire attention aux bâtimentaires, au chauffage, à la consommation des équipements qu’on va mettre en route. Une
des réalisations fortes du GT6 pour ce congrès, c’est le travail qu’on a mené avec un collectif qui s’appelle le Labo 1.5, afin de construire un outil numérique qui va nous permettre de mesurer finement les différents impacts environnementaux de l’événement au travers d’enquêtes, au travers de recueils de données bâtimentaires, au travers d’analyses de ce que, par exemple, on aura servi dans les repas. Et donc cet outil sera mis à disposition de la communauté pour, éventuellement, servir sur d’autres événements similaires. Un slogan pour ces JRES ? L’inclusion et la bienveillance. Le slogan officiel des JRES, c’est souveraineté et sobriété. Mais nous, ce serait ce qu’on souhaite, c’est un événement inclusif, un événement qui réunit toute une communauté autour de nouveaux enjeux et qu’il faut pouvoir poursuivre, renforcer dans les années à venir. Donc un événement inclusif, responsable et accueillant pour toutes et tous.

Sur les ondes du réseau. Épisode 2. Demandez le programme.
Il y en a qui disent JRES, il y en a qui disent les JRES, il y en a qui vont à la JRES.
Les JRES, ce sont les journées réseau de l’enseignement et de la recherche. C’est la 15e édition cette année. Elle a lieu à Rennes, au couvent des Jacobins, entre le 10 et le 13 décembre.
Entretiens avec deux membres du comité de programme des JRES.
Le comité de programme, c’est lui qui donne en quelque sorte la coloration de la conférence avec une espèce de ligne éditoriale qui est développée et un thème qui, cette année, va être complètement dans les thèmes actuels de notre société, c’est-à-dire la souveraineté et la sobriété.
Je suis Yann Dupont, je travaille à l’Université de Nantes dans les domaines de l’infrastructure et du cadre scientifique.
Moi, c’est Pascal Aubry, je suis directeur de projet à la DSI de l’Académie de Rennes.
Nous sommes coprésidents, donc notre rôle, c’est d’encadrer nos collègues du comité de programme.
Et d’animer les groupes de travail qui ont été mis en place depuis deux ans et demi, le temps qu’a duré la préparation de cette conférence.
Le comité de programme est constitué de 26 membres. On a veillé à ce que les membres soient originaires de différentes régions de France, mais également de différents types d’établissements, que ce soit des universités, des laboratoires de recherche, des rectorats, et on a essayé également d’avoir une parité, autant que possible, au niveau des membres. L’idée, c’est d’être représentatif des congressistes.
Le plus important pour que le comité de programme fonctionne bien, c’est d’avoir des gens qui ont envie de travailler en groupe, en collectif. Le défi cette année, c’est comme toutes les éditions, c’est de maintenir le niveau de qualité. En 2022, à Marseille, 97 % des gens étaient satisfaits de ce qu’ils ont vu, et il faut qu’on reste au moins à ce niveau. Comment est-ce qu’on fait pour ça ? On continue d’avoir un accompagnement très fort des auteurs, pour arriver à une qualité maximale à la fin de toutes les présentations, tutos, articles, posters. On a fait cette année un accompagnement un petit peu plus fort, notamment pour ce qu’on appelle les primosoumettant, qui soumettent pour la première fois à la conférence JRES.
Comme le disait Pascal, un des challenges qu’on avait, c’est de maintenir la qualité, donc on a un choix à faire sur les articles qu’on sélectionne. Et les critères les plus importants, c’est évidemment l’innovation, la notion de partage. Lorsque quelqu’un a développé quelque chose et qu’il partage avec la communauté, c’est quelque chose de très important. Évidemment, la qualité de la rédaction et la qualité de la proposition. Cette année, on a fait un rapport de sélection, c’est-à-dire qu’on a expliqué aux auteurs pourquoi ils ont été sélectionnés ou pourquoi ils n’ont pas été sélectionnés. C’est la première fois qu’on le fait.
Alors, les nouveautés, cette année, très axées sur le motto de la conférence, qui est souveraineté et sobriété. Ce sont des thèmes qui vont être abordés, notamment lors des conférences plénières, avec un thème supplémentaire que les présidents du Comité de programme ont voulu rajouter cette année, et qui concerne la place des femmes dans les métiers du numérique.
Je m’appelle Isabelle Collet, je suis professeure en sciences de l’éducation à l’Université de Genève, et avant, j’étais informaticienne scientifique. On m’a demandé de venir ici pour pouvoir parler des questions de genre dans le numérique, et plus précisément de la place des femmes dans l’informatique. Il y a 20 ans, quand j’ai commencé à travailler sur ces sujets, ça n’intéressait absolument personne. Ni les gens en sciences sociales, qui ne connaissaient pas l’informatique ni les gens en informatique, qui trouvaient que, ma foi, avec les hommes, on faisait bien le boulot, et qu’on pouvait continuer comme ça. Actuellement, on est à 15 %, quelque chose comme ça, mais il n’y a pas de raison qu’on y reste, parce que dans les années 80, la programmation était une discipline qu’on se dirait comme féminine, tant que la programmation était sans valeur. Maintenant que la programmation est devenue discipline phare et un bon métier, bien payé avec de belles carrières, ça s’est masculinisé, mais il n’y a donc aucune fatalité, il n’y a pas de cerveau rose et de cerveau bleu, il n’y a aucune raison qu’on ne retrouve pas de la mixité en informatique. Donc, je vais faire la plénière d’ouverture tout à l’heure.
Alors, y être, c’est bien, mais il y a une trace de tout ce qui a été fait pendant le JRES. Il y a du streaming en direct et il y a un archivage des vidéos et des articles sur un site, de façon à ce que tout cela soit consultable à postériori.

Sur les ondes du réseau, épisode 3, les échos des JRES.
Il y en a qui disent JRES, il y en a qui disent les JRES, il y en a qui vont à la JRES. Les JRES, ce sont les journées réseau de l’enseignement et de la recherche. C’est la 15e édition cette année, elle a lieu à Rennes, au couvent des Jacobins, entre le 10 et le 13 décembre. Plongé au cœur des journées réseau de l’enseignement et de la recherche. Nous sommes au couvent des Jacobins à Rennes, à l’occasion de la 15e édition des journées réseau de l’enseignement et de la recherche. Il y a environ 1800 participants. C’est l’occasion de faire du networking, d’assister à des conférences, de visiter des stands, de rencontrer des exposants et de se tenir informé des dernières actualités du secteur. C’est la 15e édition des JRES 2024. Le comité de l’organisation a été très heureux et très fier d’accueillir les JRES à Rennes, ce magnifique bâtiment du couvent des Jacobins. Le cadre est très agréable. Le fait d’avoir choisi l’ancien couvent, c’est une très bonne idée. C’est un petit peu atypique, c’est vraiment agréable au niveau archi. Il n’y a pas beaucoup de lieux où on est capable d’accueillir des événements de cette ampleur, surtout dans des conditions qui sont assez sympathiques, parce qu’il y a quand même pas mal de petites salles, c’est facile de rencontrer les gens, de rencontrer les exposants. Ce que j’apprécie le plus en venant aux JRES, c’est de rencontrer plein de gens que je connais, que je ne vois pas souvent, qui sont partout en France, des amis qu’on a rencontrés sur différents projets. Il y a vraiment une super communauté avec des gens super sympas, donc c’est toujours agréable de venir. Les sujets sont variés, c’est intéressant, les présentations aussi, donc ça m’apporte des idées pour au retour. Je m’appuie beaucoup sur les présentations qui sont faites dans les JRES pour ensuite m’en servir en exercice pour les étudiants. C’est très intéressant en tant qu’exposant, en rencontre des personnes qu’on n’a pas l’habitude forcément de voir en salon. C’est d’événements à ne pas louper, parce que c’est là où vous pouvez rencontrer tout le domaine des universitaires, de la recherche, sur un seul endroit. Et puis les gens sont quand même relativement détendus, c’est leur promenade de l’année. Moi je représente une association qui s’appelle Framasoft, qui est une association d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels, qui essaie de sensibiliser le public, notamment à la toxicité des GAFAM, donc des très grosses big techs, qui ont aussi leur stand sur les JRES d’ailleurs. On va parler de la place des femmes à JRES, dans cette salle il y a 11% de femmes. C’est impressionnant, parce que quand on voit qu’il n’y a que 11%, sur les 1800 personnes qui sont là, il n’y a que 11% des femmes, c’est vrai que c’est un peu déroutant. La première plénière sur femmes et numérique était exceptionnelle, j’attends le replay vidéo pour l’envoyer à ma femme. C’est la conférence plénière sur la sécurité qui m’a intéressée. La présentation de Pablo sur les blockchains était particulièrement intéressante, j’ai trouvé, donc s’il y a des gens qui écoutent et qui ne savent pas quoi regarder dans l’immense programme des JRES, allez regarder la présentation sur les blockchains, c’est très bien. Je suis venue voir le poster que j’ai accompagné, voilà, d’un réseau métropolitain au data center relabelisé. Il y a toujours des spécificités, déjà le thème qui est abordé, c’est un poème qui me tient à cœur, la partie sobriété et souveraineté, c’est deux choses importantes et pas qu’en informatique. Je viens de me faire dessiner. Elle m’a dessiné. Pour l’instant tout fonctionne, on arrive à trouver du monde pour aller se faire dessiner le portrait. Les gens trouvent ça assez curieux d’avoir cette animation au milieu d’un congrès d’informaticiens, c’est marrant. On se rappelle tous les temps, ça me rappelle aux soirées. La fête des JRES. Alors soirée (Festnau) ce soir, on va enfin découvrir ce charme particulier de notre Bretagne chérie. Excellent, c’est dans la lignée de toutes les JRES auxquelles j’ai pu participer, franchement, excellente organisation, excellent cadre, super. Les JRES c’est toujours une énorme machine, je suis toujours très étonné, tout se passe bien, tout va bien, c’est très bien organisé, et tout le monde a le sourire, parce que je pense que tout le monde est content d’être là, donc moi aussi. C’est un objectif très ambitieux, certains sont très modestes, mais c’est complètement rassurant. C’est un objectif qui est partagé par tout le monde au comité des programmes, c’est de faire pour les JRES la plus belle référence du monde.