Sur les ondes du réseau. Épisode 2. Demandez le programme. Il y en a qui disent JRES, il y en a qui disent les JRES, il y en a qui vont à la JRES. Les JRES, ce sont les journées réseau de l'enseignement et de la recherche. C'est la 15e édition cette année. Elle a lieu à Rennes, au couvent des Jacobins, entre le 10 et le 13 décembre. Entretiens avec deux membres du comité de programme des JRES. Le comité de programme, c'est lui qui donne en quelque sorte la coloration de la conférence avec une espèce de ligne éditoriale qui est développée et un thème qui, cette année, va être complètement dans les thèmes actuels de notre société, c'est-à-dire la souveraineté et la sobriété. Je suis Yann Dupont, je travaille à l'Université de Nantes dans les domaines de l'infrastructure et du cadre scientifique. Moi, c'est Pascal Aubry, je suis directeur de projet à la DSI de l'Académie de Rennes. Nous sommes coprésidents, donc notre rôle, c'est d'encadrer nos collègues du comité de programme. Et d'animer les groupes de travail qui ont été mis en place depuis deux ans et demi, le temps qu'a duré la préparation de cette conférence. Le comité de programme est constitué de 26 membres. On a veillé à ce que les membres soient originaires de différentes régions de France, mais également de différents types d'établissements, que ce soit des universités, des laboratoires de recherche, des rectorats, et on a essayé également d'avoir une parité, autant que possible, au niveau des membres. L'idée, c'est d'être représentatif des congressistes. Le plus important pour que le comité de programme fonctionne bien, c'est d'avoir des gens qui ont envie de travailler en groupe, en collectif. Le défi cette année, c'est comme toutes les éditions, c'est de maintenir le niveau de qualité. En 2022, à Marseille, 97 % des gens étaient satisfaits de ce qu'ils ont vu, et il faut qu'on reste au moins à ce niveau. Comment est-ce qu'on fait pour ça ? On continue d'avoir un accompagnement très fort des auteurs, pour arriver à une qualité maximale à la fin de toutes les présentations, tutos, articles, posters. On a fait cette année un accompagnement un petit peu plus fort, notamment pour ce qu'on appelle les primosoumettant, qui soumettent pour la première fois à la conférence JRES. Comme le disait Pascal, un des challenges qu'on avait, c'est de maintenir la qualité, donc on a un choix à faire sur les articles qu'on sélectionne. Et les critères les plus importants, c'est évidemment l'innovation, la notion de partage. Lorsque quelqu'un a développé quelque chose et qu'il partage avec la communauté, c'est quelque chose de très important. Évidemment, la qualité de la rédaction et la qualité de la proposition. Cette année, on a fait un rapport de sélection, c'est-à-dire qu'on a expliqué aux auteurs pourquoi ils ont été sélectionnés ou pourquoi ils n'ont pas été sélectionnés. C'est la première fois qu'on le fait. Alors, les nouveautés, cette année, très axées sur le motto de la conférence, qui est souveraineté et sobriété. Ce sont des thèmes qui vont être abordés, notamment lors des conférences plénières, avec un thème supplémentaire que les présidents du Comité de programme ont voulu rajouter cette année, et qui concerne la place des femmes dans les métiers du numérique. Je m'appelle Isabelle Collet, je suis professeure en sciences de l'éducation à l'Université de Genève, et avant, j'étais informaticienne scientifique. On m'a demandé de venir ici pour pouvoir parler des questions de genre dans le numérique, et plus précisément de la place des femmes dans l'informatique. Il y a 20 ans, quand j'ai commencé à travailler sur ces sujets, ça n’intéressait absolument personne. Ni les gens en sciences sociales, qui ne connaissaient pas l'informatique ni les gens en informatique, qui trouvaient que, ma foi, avec les hommes, on faisait bien le boulot, et qu'on pouvait continuer comme ça. Actuellement, on est à 15 %, quelque chose comme ça, mais il n'y a pas de raison qu'on y reste, parce que dans les années 80, la programmation était une discipline qu'on se dirait comme féminine, tant que la programmation était sans valeur. Maintenant que la programmation est devenue discipline phare et un bon métier, bien payé avec de belles carrières, ça s'est masculinisé, mais il n'y a donc aucune fatalité, il n'y a pas de cerveau rose et de cerveau bleu, il n'y a aucune raison qu'on ne retrouve pas de la mixité en informatique. Donc, je vais faire la plénière d'ouverture tout à l'heure. Alors, y être, c'est bien, mais il y a une trace de tout ce qui a été fait pendant le JRES. Il y a du streaming en direct et il y a un archivage des vidéos et des articles sur un site, de façon à ce que tout cela soit consultable à postériori.